Après l'immense succès des ch'tis, Dany Boon change légèrement de thème pour nous livrer un film sur la création de l'Europe et la disparition des frontières. Le film relate les aventures désopilantes de deux douaniers, l'un français, l'autre belge, forcés de travailler ensemble mais qui se détestent viscéralement. Et pour ne rien arranger, le Français est amoureux de la soeur du Belge. Ajouter à cela que le Belge est francophobe et vous aurez une idées de l'embroglio.
Bref, vous l'aurez compris, Rien à déclarer est une bonne vieille comédie comme on en faisait au temps de Bourvil et De Funès. D'ailleurs, il est difficile de ne pas faire le rapprochement entre les acteurs : Poelvoorde s''apparente à De Funès et Boon à Bourvil mais sans pour autant les imiter. Et que dire de la quatrelle du film qui ne peut que nous rappeler la deux chevaux de Bourvil dans le Corniaud. Trève de comparaison, voyons le contenu.
Dany Boon montre une nouvelle fois dans ce film qu'il est capable d'écrire des comédies. Tout y est : blagues vaseuses au ras des paquerettes, jeux de mots plus fins, comiques de geste, comiques de situation, gamelles, castagnes etc... Il nous fait également une leçon de morale maintes fois utilisée au cinéma ( le racisme c'est pas bien), mais hélas, il néglige sa sous intrigue policière qui aurait gagné à être plus étoffée.
La fin est à mon sens bâclé. Là où on aurait pu s'attendre à une scène de mariage entre le douanier français et la soeur du belge, ou à une bénédiction de ce dernier pour le mariage, on n'a droit qu'à une scène on ne peut plus répétitive où l'on assiste à l'arrestation d'un "chinetoque" par un Poelvoorde qui ne peut s'empêcher de faire du zèle envers les étrangers.
Bref, déridant à défaut de nous faire mourir de rire.