Stephen Sommers est devenu petit à petit le plus grand représentant du blockbuster à effets spéciaux époustouflants mais au scénario proprement anémique. Il suffit de voir un certain Retour de la Momie pour constater que ce réalisateur espère masquer les carences de ses histoires avec une débauche d'effets numériques.
Après avoir récidivé avec un acceptable Van Helsing, le voici lancé dans l'adaptation d'une licence de figurines pour garçons ! Autant dire que le projet est déjà sur un terrain glissant. Mais si en plus de cela, les scénaristes décident d'y intégrer des idées reçues et des préjugés, vous pouvez être sûr que ce film sera une excellente caricature du superbe modèle américain.
Et ça ne rate pas : ce film est tout simplement un doigt d'honneur lancé à tous les autres pays du monde. En clair, les meilleurs ce sont les Américains, ceux qui ont les meilleurs armes, ce sont les Américains, et les ingrats de l'histoire, devinez donc, ce sont les Français !
Autant le film est extrêmement bien fichu, autant ses séquences d'action sont prenantes, autant les effets spéciaux sont superbes ; autant ce film pue la propagande à des kilomètres à la ronde et sans s'en cacher en plus ! Bon, je n'ai pas pour habitude de m'exaspérer devant les petits clins d'oeil au modèle américain qui parsèment les films d'outre atlantique (Spider-man et son sempiternel drapeau américain tout de même) mais le simple fait que les Français soit des abrutis finis même pas fichus de faire la différence entre les gentils et les méchants, c'est tout simplement inacceptable.
Bref, nous voici prévenus : GI Joe est une licence de propagande destiné à bien montrer que le monde devrait se résumer à l'Amérique et que les autres pays compte pour du beurre (sauf la Chine car ils ont le kung-fu là-bas), et accessoirement, destinée à vendre des jouets pour les garçons innocents qui ne peuvent pas encore comprendre le message bien visible transmis par cette incommensurable navet.